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Fiche pratique
Dernière mise à jour :
June 27, 2025
5 minutes
Dans un contexte de chaînes d’approvisionnement de plus en plus complexes, le KYS (Know Your Supplier) devient un levier clé pour sécuriser vos relations fournisseurs. Cet article vous explique en quoi consiste le KYS, pourquoi il est indispensable, et comment l’intégrer dans vos processus de conformité et de gestion des risques.
Travailler avec un fournisseur, ce n’est pas juste signer un contrat. C’est s’engager sur la durée, avec des risques souvent sous-estimés. Le KYS (Know Your Supplier) permet de s’assurer que les partenaires sont fiables, solides et conformes. Un réflexe devenu indispensable dans un contexte économique et réglementaire tendu.
Le KYS (Know Your Supplier) reprend les fondements du KYC (Know Your Customer), un dispositif initialement déployé dans le secteur financier pour lutter contre le blanchiment d’argent, le financement du terrorisme et la fraude.
Si le KYC vise à vérifier l’identité et la conformité des clients, le KYS applique ces mêmes principes aux relations fournisseurs et sous-traitants.
L’objectif est identique : mettre en place une démarche de "due diligence" structurée, c’est-à-dire un processus rigoureux de collecte, de vérification et de mise à jour des informations relatives aux partenaires externes. Le KYS permet ainsi d’évaluer :
Le KYS (Know Your Supplier) est de plus en plus incontournable pour les entreprises, non seulement pour se prémunir des risques fournisseurs, mais aussi pour répondre aux exigences croissantes de transparence, de traçabilité et de conformité imposées par leur environnement économique.
Dans certains contextes, la mise en œuvre d’un dispositif KYS devient pratiquement indispensable :
Le KYS devient ainsi un standard de gestion des relations fournisseurs, au même titre que le contrôle qualité ou la contractualisation, permettant d’anticiper les risques et de sécuriser la chaîne d’approvisionnement.
La mise en œuvre d’une procédure KYS n’est pas ponctuelle : elle s’inscrit dans une logique continue, avec des déclencheurs précis à chaque étape du cycle fournisseur. Parmi les principales situations nécessitant un contrôle KYS :
Un processus KYS bien défini permet ainsi de détecter les signaux faibles, d’adapter le niveau de vigilance en fonction du risque, et d’assurer un pilotage responsable des partenaires commerciaux.
Au-delà des pratiques recommandées, le KYS s’inscrit dans un cadre réglementaire de plus en plus contraignant, en particulier pour les grandes entreprises et les groupes opérant à l’international.
Les lois comme la loi Sapin II (France) ou le Foreign Corrupt Practices Act (États-Unis) imposent aux entreprises de documenter les procédures de contrôle de leurs tiers (fournisseurs, sous-traitants, prestataires). Le KYS répond à ces exigences en assurant la traçabilité des vérifications menées pour prévenir la corruption, le blanchiment d’argent et les conflits d’intérêts.
La loi sur le devoir de vigilance impose aux grandes entreprises françaises (plus de 5 000 salariés en France ou 10 000 dans le monde) de cartographier, prévenir et atténuer les risques sociaux, environnementaux et éthiques liés à leurs partenaires, y compris dans leur chaîne d’approvisionnement. Le KYS constitue une brique opérationnelle essentielle de ce dispositif.
L’absence ou la défaillance d’un processus KYS peut exposer l’entreprise à :
En résumé, le KYS n’est plus seulement un outil de gestion du risque : c’est un vecteur de conformité stratégique, directement lié à la pérennité et à la responsabilité de l’entreprise.
Un processus KYS géré manuellement repose souvent sur des tâches chronophages : collecte par email, vérification visuelle des documents, classement dans des dossiers… Cette approche est non seulement fastidieuse, mais aussi source d’erreurs et d’oubli. Les délais de traitement s’allongent, les relances s’accumulent, et la réactivité en cas de contrôle ou de problème fournisseur devient insuffisante.
En l’absence d’outil dédié, il est difficile de suivre l’historique des vérifications effectuées, de consigner les échanges ou de produire un audit clair. Le suivi des échéances (validité des documents, dates de relance, mises à jour) devient vite ingérable à grande échelle. Résultat : la conformité est fragilisée, et les équipes sont surchargées de tâches à faible valeur ajoutée.
Face aux limites des processus manuels, chronophages, peu fiables, sujets aux erreurs; de plus en plus d’entreprises se tournent vers des solutions numériques spécialisées pour structurer et automatiser leur démarche KYS.
Ces outils combinent OCR avancé, workflows intelligents et intégrations API, apportant à la fois gain de temps, conformité et traçabilité des informations.
La technologie d’OCR (reconnaissance optique de caractères) joue un rôle central dans le traitement des pièces justificatives : Kbis, attestations URSSAF, polices d’assurance, certificats ISO, etc. L’OCR permet de convertir automatiquement les documents en texte exploitable, supprimant la saisie manuelle et réduisant le risque d’erreurs humaines.
Les outils les plus performants ne se contentent pas de lire les documents : ils identifient et extraient de manière ciblée les informations critiques telles que le numéro SIREN, la dénomination sociale, l’adresse ou encore la date de validité. Résultat : une collecte plus fiable et structurée, facilitant les vérifications de conformité.
Les documents transmis par les fournisseurs proviennent de sources multiples — greffes, administrations, assureurs — et présentent des mises en page très variables. Les solutions modernes sont capables de s’adapter à cette diversité, même en cas de scans de mauvaise qualité ou de documents partiellement structurés, assurant ainsi une lecture cohérente et homogène.
Une fois les données extraites, elles peuvent être automatiquement injectées dans les outils métiers de l’entreprise : ERP, CRM, solutions de gestion des risques ou référentiels fournisseurs. Grâce à des formats standardisés (JSON, Excel) ou des connecteurs API, l’intégration est fluide et la traçabilité totale, permettant un pilotage efficace du KYS.
L’intégration de briques d’intelligence artificielle dans un processus KYS transforme la simple collecte documentaire en un véritable système de décision automatisée, capable de vérifier, alerter et piloter des actions en temps réel, selon des règles métier prédéfinies.
L’IA permet de détecter automatiquement les incohérences entre documents : par exemple, un nom de société qui diffère entre un extrait Kbis et une attestation URSSAF, ou une adresse qui ne correspond pas à celle enregistrée. Elle peut également repérer des documents manquants, expirés ou non conformes aux exigences internes.
Grâce à des règles personnalisables, le système peut générer des alertes précises : document absent, date dépassée, information contradictoire, etc. Ces alertes peuvent ensuite déclencher des scénarios automatisés tels que :
L’IA peut également effectuer des comparaisons dynamiques entre les données extraites et les référentiels existants (CRM, base fournisseurs, registre SIRENE, listes de sanctions…). Cela permet :
Les données fournisseurs doivent être mises à jour régulièrement, idéalement tous les 6 à 12 mois, ou immédiatement en cas d’événement significatif : signature d’un nouveau contrat, changement juridique ou capitalistique, modification de l’activité, etc. Une mise à jour proactive permet de maintenir un haut niveau de conformité et de réduire les risques.
Le KYS (Know Your Supplier) désigne un processus continu, structuré et souvent automatisé de collecte et de vérification documentaire.
En revanche, la due diligence fournisseur est une démarche plus approfondie et ponctuelle, qui peut inclure des audits sur site, des analyses financières poussées ou des vérifications juridiques. Le KYS constitue souvent la première brique de la due diligence.
Le KYS n’est pas légalement obligatoire pour toutes les entreprises, mais il est vivement recommandé, y compris pour les PME.
Certaines réglementations (Sapin II, devoir de vigilance…) s’appliquent uniquement aux grandes structures, mais les risques fournisseurs – juridiques, financiers, réputationnels – concernent toutes les organisations, quelle que soit leur taille. Le KYS est donc un outil de prévention stratégique.
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